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IV-Croyances et extase

L'extase est avant tout une expérience personnelle de non maîtrise passagère des facultés neuronales de cognition (*). Elle renforce une croyance déjà acquise: la réalité transcendante perçue lors d'une extase mystique est spontanément associée à la croyance religieuse, même chez le non pratiquant, alors que le processus est entièrement neuronal (apparition d'un ange en cas de trouble psychiatrique d'agentivité etc...).

(*) confert annexe 2: Extases hallucinatoires en neurosciences
L'extase hallucinatoire est une des conséquences de troubles de la pensée caractérisées par:
- la tachypsychie ou accélération du rythme de la pensée,
- la diffluence ou un mode de pensée se développant dans diverses directions.


Le diagnostic clinique attribue l'extase au sens large à un défaut du mécanisme de rétroaction dans le système nerveux central du potentiel d'action déclenché par un de ses composants fonctionnels.

La mise en condition du patient en dehors de l'usage des psychotropes peut être difficilement analysée à cause du caractère en général aléatoire de l'extase. Toutefois, le potentiel d'action associé à la reconnaissance du lieu - sous l'action de l'hippocampe - s'est révélé être un déclencheur fiable (apparitions Mariales de Lourdes en France). Ce qui prouverait que l'activation des aires sensorielles primaires n'est pas déterminante pour le déclenchement d'une hallucination: les illusions d'origine vestibulaire ont trait au positionnement spatial sans concours de la vue.
La sensation générale de bien-être apportée par la méditation transcendantale (MT) ne peut être apparentée à une extase hallucinatoire. L'activité électrique des neurones lors d'une expérience spirituelle génère des ondes lentes à basse fréquence Thêta (<8 Hz) et plus rarement Delta (<4 Hz) associées aux périodes d’endormissement et de sommeil profond. Ces ondes font déjà l'objet de mesures précises par EEG. A contrario, des ondes à haute fréquence Gamma ont été relevées lors des phases de liage perceptif.

Qu'évoquent les prophéties très discutées de Nostradamus?

Les Centuries de Michel de Nostredame, de son nom latin Nostradamus, né le 14 décembre 1503, a fait l'objet d'une bibliographie de plusieurs milliers de titres et ont encore leurs partisans en matière de prédictions s'étalant  jusqu'en 2099, date de retour de Saturne (III,XCII). Les vers, d'après eux, formeraient une chaîne cyclique, où les évènements seraient déterminés par la position et le mouvement des planètes. 

Ces visions ont été sciemment transposées dans un langage codé par déformation orthographique et phonétique du vocabulaire (verlan et métathèse) pour faciliter  la rime des quatrains mais pas uniquement: la stratégie de la part d'un juif d'origine relève d'une démarche prudentielle face à l'Inquisition dans une époque marquée par des bouleversements religieux et politiques, la responsabilité de leur interprétation historique à la charge du lecteur pouvant être aisément contestée. 

Notons d'abord que Nostradamus, autodidacte, en sa qualité d'astrologue n'évoque pas prudemment l'origine de l'Univers. D'autre part, les centuries sont une sorte de carnet de voyages à travers le monde, réels ou virtuels par la lecture. 

Plutôt que de visions, il faut parler de transcription d'hallucinations nocturnes. Il n'est pas invraisemblable qu'il ait souffert d'un trouble du sommeil passant rapidement en phase paradoxale, source de recombinaisons évènementiels : Épileptique au cours duquel les craintes du jour reviennent la nuit ou narcoleptique à la suite des nuits de veille écalée d'observation des astres, nul ne l'affirmer à défaut d'électroencéphalogramme... 

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